Talcy

Talcy

Le château de Talcy est un château Renaissance situé dans la ville du même nom. Il est géré par le centre des monuments nationaux.

Acheté en 1517, Le château est rebâti à partir de 1520 par un banquier florentin au service du roi François 1er, Bernard Salviati. Il obtient du roi l’autorisation de fortifier l’édifice.

En 1638, Isabelle Salviati, arrière petite fille de Bernard Salviati, fait prolonger l’aile est. L’intérieur est fortement rénové par la famille Burgeat au cours du xviiie siècle.

Le domaine est acheté par Élisabeth Gastebois et traverse sans trop d’encombres la Révolution française.

Il passe entre les mains de la famille Stapfer, alliée aux Burgeat, des protestants suisses de Berne. Le château fut la propriété de Philipp Albert Stapfer, ministre de la République helvétique, réformateur de l’Éducation suisse. Les Stapfer transformèrent une salle du rez-de-chaussée en salle de culte. L’inscription « Culte protestant évangélique » sculpté dans le bois et surplombant la cheminée est encore en place.

En 1892 mourait au château Albert Stapfer (né en 1802), connu pour avoir traduit en français le Faust de Goethe (1828), dans une édition illustrée par Delacroix, et avoir réalisé de précoces daguerréotypes du château au début des années 1840. Stendhal lui offrit un exemplaire de sa Chartreuse de Parme (1839), qui fut vendu en 1931 avec la bibliothèque du château, et passa dans celle de Sacha Guitry (n°222 du catalogue de la vente du 23/03/1976 – arch. pers.). Le château abrite toujours certaines collections des Stapfer, dont l’uniforme de ministre helvétique de Philipp Albert Stapfer, et les portraits de plusieurs membres de la famille dont certains pasteurs du XVIIIe siècle.

Le château a fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques le 4 . Le château est vendu à l’État en 1933. Il sert à plusieurs reprises de dépôt d’archives.

La garenne et son allée d’accès, propriétés de la commune, font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 2004. Les parties bâties et non bâties restantes propriété de l’État (les grilles, le bois, les murs et l’allée plantée devant le château) font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le .

Son jardin est réorganisé en 1996 par les paysagistes de l’Atelier de Paysages Bruel-Delmar associés à J. Weill, pour devenir un conservatoire d’essences fruitières. Il est labellisé «Jardin remarquable».